L’histoire de l’occident ou la transposition du rapport dominant/dominé :
Malgré de multiples résistances, qui prennent la forme de mouvements aux méthodes très diverses, alter-mondialistes, ONG, ou même terroristes, on assiste à la globalisation d’un modèle économique et social. Le capitalisme mondialisé façonne un monde dur régi par la loi de l’offre et de la demande, une machine dont le carburant est la consommation de masse.
Cet état de fait, ne s’est pas mis en place du jour au lendemain. Il a mûri au fil des siècles et l’aboutissement actuel est un moment charnière, nous allons voir pourquoi.
Lorsque l’on regarde de façon générale l’histoire de la plupart des civilisation, la loi du plus fort, du manger ou être mangé, s’applique depuis toujours. De la préhistoire à nos jours, les êtres les plus performants surpassent leurs congénères et exercent sur eux une domination. La façon dont les plus forts dominent les plus faibles s’inscrit dans des contextes différents selon les époques, les méthodes utilisées aussi sont différentes, mais la constante dominant/dominé demeure.
La civilisation occidentale est certes beaucoup plus raffinée que par le passée, son fonctionnement plus complexe, mais finalement ne trouvons nous pas dans une transposition évoluée du mode opératoire basal des guerres et des conquêtes ? ( mode qui constitue déjà une forme humaine évoluée de la loi de la jungle, en ce qu’il nécessite la préexistence d’un système social ).
Les moyens de domination, de régulation ont changés, pas les règles du jeu. Nous avons conservé des règles imposée par la nature sans jamais parvenir à nous en détacher.
Le monde d’autrefois, où devait s’exercer la puissance par le politique et les lois de la guerre, est remplacé par le marché et les règles qui régissent l’économie. Les méthodes de combat sont de nature entrepreneuriales et financières et non plus militaires.
Le monde de la violence politique, visible, a disparu en Occident avec la fin de la seconde guerre mondiale, malgré les forts spasmes résurgents qu’ont été les guerres liées au délitement des empires coloniaux. L’après guerre apparaît comme une phase transitoire où le monde a flotté, un laps de temps, entre l’incertitude d’une mort nucléaire annoncée et le sentiment d’avoir trouvé la voie du salut par le capitalisme triomphant des trente glorieuses.
Or, le capitalisme salvateur a montré les limites de sa générosité, passé la longue période qui fut nécessaire à la reconstruction. L’humanité est rattrapée par ses démons. La bonne vieille guerre n’a pas tout résolu loin de là.
Parallèlement, la mort subite est heureusement évitée, avec l’effondrement de l’URSS. Mais là encore fausse joie. L’homme crie victoire, enfin libéré de la menace communiste le capitalisme va enfin pouvoir s’épanouir de par le monde et peut être va-t-on retrouver la croissance perdue depuis le début des années 70 ? Il n’en est rien. Les choses évoluent en effet. On entre alors véritablement dans la phase citée précédemment où le politique perd véritablement de sa substance, laissant place à un marché global où la compétitivité peut enfin s’exercer sans frontière idéologique (ou presque).
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