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Echanger des idées et des moyens d'actions pour préparer l'avenir des sociétés humaines. Importance de l'éducation et de la coopération pour que l'homme se débarrasse de sa bestialité primitive.

La loi du plus fort : de « l’évolution-émulation » à la « stagnation-regression ».

Publié le 2 Juin 2005 par Romain in Théorie

L’histoire de l’occident ou la transposition du rapport dominant/dominé :

 

 

 

Malgré de multiples résistances, qui prennent la forme de mouvements aux méthodes très diverses, alter-mondialistes, ONG, ou même terroristes, on assiste à la globalisation d’un modèle économique et social. Le capitalisme mondialisé façonne un monde dur régi par la loi de l’offre et de la demande, une machine dont le carburant est la consommation de masse.

 

Cet état de fait, ne s’est pas mis en place du jour au lendemain. Il a mûri au fil des siècles et l’aboutissement actuel est un moment charnière, nous allons voir pourquoi.

 

Lorsque l’on regarde de façon générale l’histoire de la plupart des civilisation, la loi du plus fort, du manger ou être mangé, s’applique depuis toujours. De la préhistoire à nos jours, les êtres les plus performants surpassent leurs congénères et exercent sur eux une domination. La façon dont les plus forts dominent les plus faibles s’inscrit dans des contextes différents selon les époques, les méthodes utilisées aussi sont différentes, mais la constante dominant/dominé demeure.

 

La civilisation occidentale est certes beaucoup plus raffinée que par le passée, son fonctionnement plus complexe, mais finalement ne trouvons nous pas dans une transposition évoluée du mode opératoire basal des guerres et des conquêtes ? ( mode qui constitue déjà une forme humaine évoluée de la loi de la jungle, en ce qu’il nécessite la préexistence d’un système social ).

 

Les moyens de domination, de régulation ont changés, pas les règles du jeu. Nous avons conservé des règles imposée par la nature sans jamais parvenir à nous en détacher.

 

Le monde d’autrefois, où devait s’exercer la puissance par le politique et les lois de la guerre, est remplacé par le marché et les règles qui régissent l’économie. Les méthodes de combat sont de nature entrepreneuriales et financières et non plus militaires.

 

Le monde de la violence politique, visible, a disparu en Occident avec la fin de la seconde guerre mondiale, malgré les forts spasmes résurgents qu’ont été les guerres liées au délitement des empires coloniaux. L’après guerre apparaît comme une phase transitoire où le monde a flotté, un laps de temps, entre l’incertitude d’une mort nucléaire annoncée et le sentiment d’avoir trouvé la voie du salut par le capitalisme triomphant des trente glorieuses.

 

Or, le capitalisme salvateur a montré les limites de sa générosité, passé la longue période qui fut nécessaire à la reconstruction. L’humanité est rattrapée par ses démons. La bonne vieille guerre n’a pas tout résolu loin de là.

 

Parallèlement, la mort subite est heureusement évitée, avec l’effondrement de l’URSS. Mais là encore fausse joie. L’homme crie victoire, enfin libéré de la menace communiste le capitalisme va enfin pouvoir s’épanouir de par le monde et peut être va-t-on retrouver la croissance perdue depuis le début des années 70 ? Il n’en est rien. Les choses évoluent en effet. On entre alors véritablement dans la phase citée précédemment où le politique perd véritablement de sa substance, laissant place à un marché global où la compétitivité peut enfin s’exercer sans frontière idéologique (ou presque).

 

 

 

http://reevolution.over-blog.com

 

 

 

 

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R
Bonjour Theo,<br /> il ne s'agit pas ici d'évolution au sens biologique du terme. Nous ne parlons pas de la même échelle de temps. L'evolution dont tu parles, qui s'apparente au phénomène de sélection naturelle qui se déroule sur une echelle en dizaines de miliers d'années, n'a rien à voir avec l'évolution des mentalités dont il est question ici. Il n'est pas question de changer d'espèce, mais de changer de façon de penser le monde. Une culture et une éducation de plus en plus globale (point très positif de notre société actuelle) nous permet de prendre conscience massivement (et c'est ce phénomène de masse qui est très important) que notre mode fonctionnement est primaire et ne nous convient plus en valeurs. Et c'est donc de là que doit venir le changement. Une prise de conscience collective qu'il est necessaire de ne plus aborder le rapport à l'autre par une dimension verticale de plus fort/moins fort mais plutot sur un plan que tridimentionnel, coopératif, où chacun joue un role intégré dans une société ou l'on s'entraide et se complète plutot que de s'entre dechirer. L'existence par elle même est déjà quelque chose de suffisament tragique, on nait pour mourir, pour ne pas en rajouter...
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T
Bonjour,Je dirais : quelle évolution ? Et surtout POURQUOI ?L'homme en lui-même n'a jamais évolué, auquel cas il ne serait plus homme : lorsqu'une espèce aquière les modifications nécessaires à remplir les caractérisitiques de l'évolution, il y a alors division sur l'arbre de la vie (où l'homme n'est surtout pas tout en haut). Alors dans ce cas une espèce A voit une divsion se créer en une espèce B. Parfois et même souvent chez les mamifères l'espèce A disparait car mal adaptée aux modifications de l'enviornnement qui ont justement généré l'évolution. Bref. Ne confondons pas évolution et accumulations culturelles. Sur ce point oui il faut reprendre ce que vous appelez l'évolution et plutôt à mon sens Y REVENIR, car nous avons perdu ENORMEMENT de ce qui faisait notre richesse interieure. Cela va du sens commun à l'individu. Mais ceci est un autre débat...
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R
Tout à fait d'accord, BJP. C'est dans le but de reprendre ensemble cette progression que nous avons créé se Blog. <br /> <br /> Romain.
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B
Ce texte décrit bien la constance de la part d’animalité dans le fonctionnement des rapports humains. De génération en génération, l’homme-animal naît, vit et disparaît sans avoir réellement évolué sur le fond.<br /> Ce constat serait tout à fait déprimant, sauf à considérer que la vie en collectivité a su imposer des us et coutumes, puis des règles éthiques, puis des régulations institutionnalisées dans un continuum progressif plutôt réconfortant. <br /> De toute évidence, cette progression est à reprendre d’urgence. BJP
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